Ce vent mon meilleur ennemi...
Je n'oublie pas mon blog, j'avais simplement le tête bien coincé dans le guidon pour avancer d'une traite et arriver au Danemark. Eh oui, je suis à Copenhague depuis jeudi soir. J'ai mis les bouchées double pour atteindre la Scandinavie et me reposer quelques jours dans la capitale du Danemark.
Avant cette belle arrivé, j'ai passé deux jours pour quitter l'Allemagne assez tumultueux. Mon départ d'Hamburg lundi s'est fait sous un ciel gris et très venteux. Je n'en suis pas à mes premières bourrasques mais celle-ci étaient particulièrement violentes et imprévisibles. Le vent mettait légèrement à défaut ma progression et s'acharnait à me déstabiliser par la même occasion. C'est ainsi que je me suis retrouvé de nombreuses fois en train de pédaler en pleine ligne droite complètement penché sur le côté. C'est assez étrange et inhabituel comme sensation. Puis la pluie est venue à ma rencontre. Elle m'a rattrapé en pleine journée juste pour me dire qu'elle n'était jamais bien loin. J'ai fini mon étape dans un camping, séché par le vent et heureux d'en avoir terminé avec cette journée. C'est dans la nuit que l'orage s'est à nouveau déversé sur moi. Bien content d'être enfin à l'abri. Mais ce n'est qu'un abri de fortune et c'est légerement mouillé que je me se réveillé en apercevant ci et là des fuites dans la tente.
Je suis reparti direction la frontière Danoise sous un temps très incertain. Quelques minutes après, il pleuvait. J'ai trouvé de temps en temps des abris pour m'arrêter quelques minutes puis soudain la grisaille s'est étirée créant des fissures et des craquelures laissant apparaître du ciel bleu et du Soleil de temps à autre (juste ce qu'il fallait pour manger au sec et faire sécher la tente). J'ai atteint la frontière en poussant un ouf de soulagement. Heureux de quitter l'Allemagne et de rentrer en Scandinavie !
Mercredi et jeudi ont été sensiblement identiques. Beaucoup de pluie durant la nuit et du vent très fort mais cette fois vu que ma direction avait changé, j'avais un compagnon imaginaire qui me poussait dans le dos pour m'encourager. J'ai ainsi pu atteindre des vitesses sportives sur le plat grâce à M Eole. Il me fallait malgré tout rester très vigilant car le vent venait souvent par rafale et restait déstabilisant.
Ainsi, j'ai pu atteindre Copenhague sous un soleil furtif mais bien agréable. Malheureusement je n'ai pas trouvé d'invitation et je me suis rabattu sur le camping. J'ai été guidé pas un groupe d'une dizaine de cyclistes qui m'ont mené à travers la ville jusqu'au camping. Une vraie parade !
Ces quelques jours ont été particulièrement intenses et j'étais bien content le soir de me cacher sous mon duvet la tête encore saoulé par la violence du vent. Aujourd'hui, vendredi, le vent a complètement changé son orientation et si je n'étais pas arrivé hier jusqu'à Copenhague, c'est de front que j'aurais du l'affronter !
La force et la direction du vent peuvent autant être un allié qu'un ennemi imaginaire. Je pense qu'il faut savoir l'apprécier à sa juste valeur: le maudire lorsqu'il est de face et l'encourager lorsqu'il nous pousse... Il faut simplement profiter de l'aide soudaine et éphémère qu'il peut nous apporter et en apprécier sa qualité.
Certain jours sont mieux que d'autres, certains moments sont uniques et incomparables. Il faut simplement savoir en profiter à leurs juste valeur.
Chaque instant et précieux et profitable même ceux qui nous déplaisent. Alors profitons de ces jours qui passent et de ces moments de vie qui nous sont offerts !