Le voyage est vivant, me fait rire un jour et pleurer le lendemain !
J'ai passé des journées riches en émotions et découvertes depuis mon départ d'Helsinki. Il y tant de choses à raconter qu'il me faudrait plusieurs messages pour en venir à bout mais commençons par le commencement...
Helsinki. Je quitte la ville avec un brin de tristesse. J'ai passé quelques superbes journées dans cette très belle ville. J'ai été logé et nourri comme un roi et l'accueil était magique. Tout était réunis pour passer de très bons moments. J'ai fini par remonter en selle, en direction des îles Aland. Cet archipel situé entre la Finlande et la Suède est composé d'une multitude d'îles. Les habitants sont finlandais mais parlent suédois et possède une certaine autonomie (drapeux, plaques d'immatriculations...)
En attendant le Ferry, j'ai eu la chance (et oui encore un fois!) de rencontrer des finlandais qui partait pour quelques jours sur la très belle île de Kokar. Je comptais moi aussi y séjourner une journée puis reprendre le ferry le lendemain pour passer d'îles en îles. Ils m'ont indiqué les sites à voir et les randos à effectuer sur l'île.
Une fois arrivé à destination vers 20h, je me rend directement au camping. L'île fait 15km de long et j'imagine que la découverte sera effectué en vitesse. Je découvre un fabuleux camping à un pris dérisoire. Une sensation de tranquilité m'envahit. Le silence est saisissant, comme s'il n'y avait jamais eu de bruit sur cette île. J'écoute le vent et le bruit des vagues qui me relaxent. Je me sens bien ici, près pour y rester plus d'une journée.
Je monté ma tente et me restaure en discutant avec un italien cyclo-voyageur. Deux finlandais nous accompagnent au bord du barbecue et nous trinquons au silence et à ce paysage magnifique. Quelques heures plus tard, nous sommes étendus à scruter les étoiles et les constellations. Un mélange de français, italien et finnois s'écoute sur les rochers du camping: chacun notre tour nous citons les quelques constellations que nous connaissons. Heureusement, un ingénieux programme sur mon petit ordinateur nous permet de découvrir l'ensemble des étoiles et les formes étranges qui se forment en les assemblant. Le ciel est si clair et il y a peu de pollution lumineuse. Quelques étoiles filantes nous font l'honneur de traverser le ciel. Nous restons ainsi allongé 2h durant puis chacun s'en va se reposer, des rêves plein la tête.
Le lendemain, après un bon repos, je pars visiter l'église et la chapelle qui se trouvent sur l'île. C'est un très vieu batiment en bon état que je découvre ainsi qu'une petite chapelle tout en bois. L'intérieur est magnifique. En visitant le lieu, j'entend quelqu'un crier mon nom. C'est un des finlandais rencontré sur le ferry qui s'approche de moi et me demande si je suis intéressé pour les accompagner sur une île perdue à quelques kilomètre. Là où un artiste a un beau jour décidé d'y construire une maison et d'y séjournér de temps en temps. Sans hésiter, je m'engage à les retrouver le lendemain.
Je continue ma découverte de l'île en empruntant le début d'un fabuleux sentier qui traverse des paysages rocheux et cotoie la mer. Je me trompe d'itinéraire, revient sur mes pas et tombe sur mes amis finlandais. Nous continuerons ensemble l'aventure. Près de la côte, Oskari se déshabille pour sauter dans l'eau glacé de la baltique. Face aux critiques que j'entend, je me lance à mon tour, me laissant glisser avec hésitation sur le mousse pour atteindre l'eau froide qui me saisit. Je barbote quelque minutes, inquiet par les fond marins et sors en vitesse me réfugier sur les rochers. Nous terminons notre découverte devant un bon repas tous ensemble puis un sauna. Je rentre au camping, heureux de cette superbe journée et content d'avoir fait la connaissance de gens si ouverts et plein de gaieté.
Le lendemain, je les retrouve à nouveau au bâteau pour visiter la superbe île. Nous sommes surpris par la pluie et c'est avec plaisir que je laisse l'eau m'imprégner et me mouiller la figure. Le vent s'emmèle. Les éléments sont forts, puissants mais la mer reste navigable. Je rentre au camping me sécher et me changer et retrouve mes amis un peu après pour partager leur repas et un sauna.
Je passerai encore une journée
avec eux puis après avoir partagé de très bons
moments tous ensemble, je reprendrais mon vélo vers de
nouvelles découvertes. Mon coeur se serre lorsque je leur dit
adieux. Les chances sont faibles pour que je les revois. J'ai passé
4 jours exceptionnels avec eux, sans doute les plus forts de mon
voyage mais désormais je m'en vais, je les quitte vers une
nouvelle destination. C'est dur de se séparer d'eux. Quelques
minutes après les avoir pris dans mes bras, je suis seul,
personne à qui parler, j'entends mes roues sur le sable et les
graviers qui envoient au loin les cailloux un peu plus gros qui
résistent à la pression de mes pneus. Mon visage se
tort, ma respiration est hésitante, mes yeux se ferment et des
larmes envahissent mon visages. Des larmes de joie, de bonheur, de
tristesse. Le voyage me fait souffrir, j'ai mal de quitter les lieux
et les gens que j'aime. C'est aussi ça la découverte de
soit, des autres. Le voyage, est tout ce que j'ai toujours voulu mais
parfois, je regrette d'avoir croisé sa route.
Le voyage est juste, il ne trahit pas,
ne trompe pas mais il peux devenir particulièrement Cruel.
Voilà les quelques lignes que
j'ai écris dans mon journal. Je recherche toutes ces
rencontres, partager toutes ces émotions mais parfois mon
coeur n'est pas assez fort pour les abandonner.
J'ai continué ma route ! J'ai pris un énorme Ferry de la taille d'un paquebot me menant en Suède à nouveau, vers la ville de Stockholm. Depuis trois jours, je cours à droite à gauche, explore, parcours la ville à vélo ou à pied. Cette ville est magnifique et il y a tant de chose à voir. Aujourd'hui, lundi, j'ai commencé ma journée de bonne heure, me rendant ves 8h dans le centre ville pour éviter les hordes de touristes. Cette ville possède un réseau de pistes cyclable vraiment agréable et je me suis retrouvé entouré de cyclo-travailleurs ! Quel plaisir de voir autant de gens se rendre au travail à vélo. Chacun son vélo, chaucun son style. Ça se double, ça use sa sonnette. Certain passent à toute bille, d'autre ralentissent et tendent la main lorsuq'ils tournent ou s'arrêtent. J'ai suivi la masse, changeant de pelotons de temps en temps, grapillant quelques secondes au leader, celui devant qui est en costard avec sa sacoche sur le porte bagage. La vie et la ville s'animent. Je découvre le vieille partie de Stockholm avant l'arrivé des touristes et prend de belles photos. C'est d'ici où la ville est partie, puis elle a progressé et s'est étendue sur de dizaines de kilomètres.
Vers 10h30, j'atteint le musée Vasa. Célébre pour son bâteau du 18ème siècle qui sombré quelques minutes après sa mise à l'eau. Le navire est resté 333 ans sous l'eau puis un jour un personnage farfelu a décidé de le sortir de l'eau. Cela a mis 30 ans avant de sortir le navire, le restaurer et le présenter au public. Mais ces 30 années en valent la peine. J'ai été séduit par la beauté du bâteau. Les ornements sont magnfique et le navire impose respect et silence en le voyant. Je resterais 4h dans ce musée, fasciné par l'exploit de restauration.
Je retrouve finalement mon navire à moi, les cadenas ont tenu bon et personne n'a osé trouver le code libérateur. Je retourne au camping, voguant sur les pites cyclables alors qu'au loin, le Soleil se couche teintant le ciel d'une belle lumière rose.